La Grande Chapelle

(Chapelle du Pensionnat)

Les travaux de réfection des chéneaux de la chapelle du pensionnat furent à l’origine de l’incendie. En effet, ce vendredi 20 février 2004, les couvreurs de l’entreprise soudent le chéneau préparé en entreprise et regagnent leur domicile sans surveiller leur point chaud … Nous connaissons la suite…

 

 

Du fait de l’importance du sinistre, et de l’intensité du feu à cet endroit et du fait que cet édifice datait du 19ème siècle le  programme de  mise hors d’eau et de purge de la construction  a totalement exclu la grande chapelle.

C’était pourtant une œuvre majeure dédiée à Saint-Joseph.

 

 

Aujourd'hui reste le délicat problème de la Chapelle XIXème. Cette belle chapelle des élèves et des professeurs. Cette belle chapelle de l'histoire de l'institution Saint-Joseph, oeuvre de la communauté éducative, témoins de tant d'histoires de vie, de tant d'efforts.

Elle fut construite sur l'emplacement du Pont des Lances, entrée primitive du château. On peut regretter cette addition, car elle bouleverse la façade nord-est, mais ses constructeurs ont fait effort pour l'harmoniser avec la construction primitive. Mgr Gaston de Bonnechose, Archevêque de Rouen, en posa la première pierre en 1861 et vint à nouveau bénir la chapelle en 1864. Elle a 10 mètres de large et 36 de long ; elle mesure 11m34 des rosaces au sol ; M. Moulin, l'un des premiers élèves de la rue du Mont et qui donna sa vie à l'œuvre en a fait les plans et dirigé la maçonnerie, la taille des pierres, la charpente et les sculptures ; il a initié M. Maguet et d'autres orphelins à la sculpture sur bois. Il a utilisé des stalles et des lambris qui provenaient de l'Abbaye de Préaux (près de Pont-Audemer) et qui se trouvaient déjà dans la chapelle provisoire. Le dessin des sculptures sur bois est particulièrement fouillé : le lis et l'oeillet se marient à la rose et à mille autres fleurs. Parmi les vitraux faits à Beauvais dans l'atelier Levêque sous la surveillance de M. l'abbé Dubloc, on remarquera l'atelier de Nazareth, lourd de souvenirs pour les fondateurs de l'Oeuvre, et plus encore le vitrail central offert par Mgr Bonnechose : des orphelins éplorés au tombeau de leurs parents reprennent courage, car le bon ange leur montre le château de Mesnières où ils seront familialement accueillis.

Lors de sa bénédiction, la chappelle n'était pas entièrement terminée ; les bancs des élèves faits dans l'établissement étaient installés, mais la couronne de statues, œuvres de M. Jean, sculpteur à Rouen, ne sera posée que plus tard ; il en sera de même de la chaire (1867), du maître-autel (1873), du buffet d'orgue (1890) et des autels de l'entrée (1895). La statue de Saint-Joseph au sommet de l'abside de la chapelle a aussi son histoire. Placée en 1935, elle remplace la statue en bois recouverte de plomb et dorée promise par vœu en 1878 par MM. Dubloc, Paris et Marquézy si l’Institution était sauvée. Au bas de la Chapelle, à gauche en entrant, un ex-voto rappelle la bénédiction du temple sacré

N’est-ce pas sacrilège de la laisser sans protection même si sa restauration semble très lointaine?

Alors l’Association Saint Joseph étudie la pose d’une couverture provisoire et lance un appel à la solidarité: Les dons au profit de l’Association Saint Joseph s’élèvent à 22 450 euros. Le coût de l’opération sera voisin de 54 000 euros. Une toiture provisoire et légère est demandée à l’entreprise Dupuis et une équipe de professeurs volontaires et bénévoles se met à enlever tous les gravas à la pelle et à la brouette profitant d’un trou béant dans la dalle pour les faire tomber au rez-de-douves où le tracteur d’un ancien élève les attend… Il devient alors possible de refaire la dalle, afin de récupérer  l’ancien self au niveau inférieur qui  a conservé son réseau de chauffage et peut servir de salle d’activités… La restauration de la chapelle attendra mais  le coût d’objectif est colossal. Pas moins de 9 000 000 euros seraient nécessaires et seulement 3 500 000 si on en fait une salle de réception…

La restitution de la voûte se termine !

Les échafaudages intérieurs vont disparaître avant la fin du mois. Les chauffagistes vont entreprendre le plancher chauffant.